Pourquoi se masturber est le meilleur moyen de connaître son corps de femme ?

Posté le

Les femmes ne sembleraient pas égales devant la masturbation. En effet, d'après ce que j'ai pu trouver comme chiffres, les nord-américaines se sont déjà livrées à cette pratique à 89% tandis que les françaises ne sont que 60% à s'y être adonnées.

Je ne me lancerai pas dans des supputations sociologiques et me contenterai de constater qu'au pays de l'Oncle Sam, malgré la prévalence de la religion, les femmes ont tendance à être moins « complexées » (à défaut d'un autre mot) et plus à l'aise avec leur corps, leurs envies, leurs désirs et les différentes manières d'atteindre l'orgasme.

Mais comme le dit Woody Allen, « Ne dites pas de mal de la masturbation. C'est la manière la plus sûre de faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime. »

Bref. Pour revenir au sujet principal, j'ai commencé à me masturber régulièrement au tout début de l'adolescence, bien avant mon premier rapport sexuel et j'avais beau savoir ce que signifiait le terme « masturbation » et avoir vu (livre d'éducation sexuelle et miroir à l'appui) à quoi ressemblaient ma vulve, mon clitoris, etc., je n'ai établi le rapport avec le plaisir que plus tard. Avec les années et la pratique, j'ai réalisé que ses séances d'autoérotisme avaient plusieurs avantages que voici.

La masturbation pour découvrir son corps

masturbation féminine

Ce que je m'apprête à écrire va sembler une évidence, mais la masturbation est entourée d'un tel tabou, surtout pour les femmes (blâmons notre héritage judéo-chrétien), qu'il n'est pas toujours évident de se rappeler ce qui suit : plus on explore, plus on acquiert de connaissances. Le corps n'échappe pas à cette règle et il y a une énorme différence entre le fait de savoir empiriquement que nous avons un clitoris, des lèvres, un vagin et un anus et de savoir où ils se trouvent et à quoi ils ressemblent et quelles sensations ils procurent. De plus, se toucher permet, à mon avis, de s'apprécier. Certes, cela n'élimine pas les divers complexes ou insécurités (les « Je suis trop grosse ou trop maigre », « Mes seins sont trop gros ou pas assez » qui viennent avec les comparaisons), mais cela les rend moins importants ; le fait de savoir ce que l'on est enlève une part – plus ou moins importante – de doute.

Donc, dans les premiers temps de mes découvertes sexuelles, j'ai pris le temps de me toucher, de faire attention à ce que je ressentais (outre la satisfaction immédiate d'un désir soudain et brutal qui n'exige rien d'autre que d'être comblé à la seconde même où il se manifeste), de me regarder dans un miroir et de comprendre ce qui se passait (incluant pour mes règles, l'apparition des poils et des seins). Comme je suis de nature un peu lente ou prudente, dépendant du point de vue, j'ai passé plusieurs semaines à tout étudier. La transition avec ce qui suit s'est donc effectuée le plus naturellement du monde.

La masturbation pour apprendre à se faire plaisir

orgasme féminin

Au début, si je me souviens bien, il s'agissait plus de tâtonnements inexpérimentés que de manière infaillible et rapide de parvenir à l'orgasme. Ensuite sont venus l'excitation et l'enthousiasme générés par le fait que, justement, la jouissance était systématique dès que je suivais le mode d'emploi que je m'étais fait. Avec les années, mes pratiques de masturbation se sont modifiées (même si la base demeure la même. Quand j'ai besoin d'un plaisir rapide, ça ne dure que quelques minutes), voire raffinées. Parce que je suis une curieuse invétérée, j'ai rapidement essayé différents sextoys et c'est ainsi que j'ai eu mon premier orgasme vaginal, puis anal, toute seule (j'allais dire : comme une grande !).

Toutes ces explorations m'ont permis de savoir, par exemple, que, pour moi, la longueur idéale d'un pénis est d'environ 16 cm (pas plus. Au-delà de 17, ce n'est vraiment pas confortable quand je le chevauche) avec une circonférence de 13 cm et plus pour une pénétration vaginale. Pour la pénétration anale, c'est autre chose. Je vais préférer un membre plus fin, mais plus long. Oui, je sais aussi que je suis capable d'avoir un orgasme avec une queue (ou un gode) plus mince et/ou moins long et que oui, la manière de s'en servir fait toute la différence du monde. Ce que je viens d'écrire peut sembler froid, voire même clinique, mais comme je sais comment je fonctionne, je peux aussi en parler et le dire à mon (ou à ma) partenaire, ce qui lui donne une espèce de cadre de référence dont il (ou elle) peut se servir quand l'orgasme est la finalité ultime. J'ai d'ailleurs l'impression que la sexualité féminine est moins éloignée de la sexualité masculine qu'on a tendance à le penser puisqu'elle comporte également une part purement « mécanique » (oui, frotter le côté gauche de mon clitoris – avec ou sans insertion d'un doigt – quelques minutes suffit à me faire jouir de manière satisfaisante).

La masturbation permet de tester de nouvelles pratiques

femme sexy au lit

J'en parlais précédemment, c'est via la masturbation que j'ai testé la sodomie. C'est aussi en explorant moi-même mon corps que j'ai découvert comment j'aimais qu'on touche à mes seins : ça a l'air un peu stupide, mais il m'a fallu du temps pour savoir que je n'aimais pas vraiment qu'un mec – et c'est quasiment de l'ordre du réflexe chez les hommes – s'amuse à me serrer les seins comme s'il voulait en faire sortir quelque chose. En fait, pour moi, une stimulation des mamelons est indispensable, qu'elle soit douce (genre sa langue qui passe dessus) ou plus brutale (morsures et pincements). De la même manière, c'est via la masturbation que j'ai appris que je pouvais jouir uniquement d'une pénétration vaginale (là, je préfère quelque chose de très lent au début pour bien sentir ce qui est en moi) pour peu que ça dure suffisamment longtemps. Et, de plus, comme je ne fais rien à l'autre que j'ai testé sur moi… je vous laisse imaginer ce que ça peut donner comme séances jouissives d'exploration !

Moins que des recettes, je crois que la masturbation donne surtout des points de repères au fonctionnement du corps et qu'elle ne remplacera jamais des relations sexuelles (quelles qu'elles soient) avec un ou une partenaire, même s'il s'agit d'un complément indispensable. Et oui, je me masturbe régulièrement (au moins une fois par semaine), avec ou sans sextoy, avec ou sans partenaire et pour une durée allant de quelques minutes à quelques heures. La seule limite ? Mon imagination et mes envies du moment ! Ah oui ! J'allais presque oublier, c'est aussi une activité qui peut aussi se pratiquer à deux… rien de plus excitant que de voir comment l'autre se sert de son corps !

0 Commentaire(s) Poster un commentaire

Aucun commentaire pour le moment.

Laisser un commentaire

4562